Cette édition rassemble plus d'une centaine de recettes et dix menus, tirés de l'ensemble des ouvrages de cuisine du Moyen Age et de la Renaissance. C'est une véritable promenade gourmande allant du brouet le plus ordinaire à l'entremet le plus spectaculaire.
Chapons, chevreuils, maquereaux, huîtres, écrevisses, veaux, pigeons, perdrix, porcelets, pâtés, tartes, flancs, purées, pâtisseries, gelées, sauces, riz, ravioles, foies, plats pour jours maigres ou gras, plats pour les festins ou pour les malades ; sans oublier les boissons avec la recette du vin clairet et de l'hypocras.
Ces textes, traduits de l'Anglo-normand, de l'ancien et du moyen français, sont tous accompagnés d'une présentation, et chaque terme culinaire répertorié et expliqué.
Ayant acquis ce bouquin, je
Ayant acquis ce bouquin, je suis assez mitigé. Je ne le recommenderait pas à quelqu'un qui cherche un livre pour cuisiner: c'est plutôt un ouvrage à voir comme une curiosité, un truc à lire pour se faire une idée de ce qui se mangeait à l'époque.
Les "recettes" sont compilées à partir de plusieurs livres d'époque (le vivendier, Taillevent, le mesnagier, Rioms, etc), sont retranscrites dans un français "moderne", mais il ne faut pas chercher plus loin. Vous ne trouverez pas ici d'indiquations de quantité, pas de détails vous permettant de reproduire les plats facilement. La plupart des recettes font plutôt penser à des "penses-bêtes" qu'à de véritables recettes. Pour prendre un exemple parlant, voilà la recette (intégrale) du "pâté de veau et d'alouettes":
Et c'est tout. Bonne chance à celui qui a compris comment ça se cuisine, moi je reste sur ma faim...
A l'opposé, on a quelques plats de dingue dont la description tiens sur plusieures pages et probablement nourrir la moitié d'un château à elles seules (mais là encore, sans détails permettant de reproduire). Un ouvrage à lire pour l'ambiance, donc, mais pas pour cuisiner.